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Et Si Je Créais Une Blogroll?

25 juin 2009 4 25 /06 /juin /2009 23:00

Le mois de juin, c'est bien. Un peu parce qu'il y a mon anniversaire tout au bout mais pas seulement. Aussi parce que deux jours avant moi, c'est ma grand-maman.

 

Ma grand-maman, elle est TRES vieille. 91 ans cette année tu vois. Elle est très vieille et surtout elle est. Très. Cette femme qui en a vu bien des vertes et encore plus de pas mûres a traversé presque un siècle entier et est toujours là pour nous le raconter.

 

Ma grand-mère, quand j'étais petite, était bien plus que celle chez qui on va jouer le mercredi après-midi. Et qui nous fait des sablés, et aussi des gâteaux aux noisettes, toujours un peu brûlés. Ma grand-mère quand j'étais petite, elle était CONTEUSE! Et quand elle faisait des animations à la bibliothèque et que tous les gamins la regardaient hypnotisés, éperdus d'angoisse dans les aventures de Fillon-Fillette poursuivis par la bête à sept têtes (avec leur petite chienne Courtibette qui leur courait par derrière)... eh bin moi j'étais la plus fière, parce que c'était MA grand-maman, cette fée-là (et un peu jalouse aussi parce que je n'aimais pas tellement qu'elle partage avec des inconnus ces moments enchantoires au bord de mon lit pour l'histoire du soir avant de dormir).

 

Ma grand-mère, qui a vécu une vie entière de mots, ne les retrouve aujourd'hui qu'à grand peine quand je vais venir bonjour. Elle veut toujours me faire des ronds chocolat (bravo bravo pour anniversaire) et se désole sur son sable noir affreux affreux. Je n'aurai jamais son intuition pour tresser les mots qui font rêver, mais quand j'en invente un nouveau, quelque part il est un peu pour elle.

 

Ma grand-mère. Ma grand-mère qui sentait toujours ce parfum dégueulasse, si fort quand elle nous étouffait d'amour dans ses bras. Quand elle m'écrivait des lettres sans queue ni tête en camp de ski. Il m'a fallu vingt ans et peut-être l'âge de me cuiter à mon tour pour comprendre que son amour du martini n'avait rien à voir avec un caprice de coquette.

 

Ma grand-mère.

 

Ma grand-mère est aujourd'hui plus petite que moi et se suspend aux branches du cerisier pour m'aider à cueillir. 

 

Et oui ma grand-mère je l'aime. Et en juin chaque année me rappelle qu'avant moi, juste avant, il y a cette femme tellement forte, tellement frêle, un peu magique et si merveilleuse.  
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