... et passez-le sur ce très joli tumblr, que si j'avais une blogroll je l'ajouterais. Bonne récré!
(et si je créais une blogroll, tiens?)
le sirop à vélo
la suite des aventures de mlle-cassis
... et passez-le sur ce très joli tumblr, que si j'avais une blogroll je l'ajouterais. Bonne récré!
(et si je créais une blogroll, tiens?)
Le dimanche, c'est récré. Interdit de bloguer!
(par contre, on peut complètement publier de fausses photos débiles du Frankenouragan Sandy de cette semaine à New York)
image piquée chez skepticlawyer mais retrouvée un peu partout depuis sur les internets mondiaux qui ne citent pas leurs sources
Dix centimètres de neige sur trois jours de bise, en octobre, donnent aux congères des allures de glaçons feuilletés de verdure morte. C'est joli. Mais ça glisse.
Ma ville!
Elle est vraiment formidable.
Certains (des jaloux) la disent petit village de pêcheurs qui se la pète. D'autres (des aigris) repère de drogués et de dealers. Moi je dis: la meilleure du monde.
Parce qu'on y peut voir, en moins de quarante-cinq minutes de marche en descendant une colline, un promeneur de chien nourrir des moutons à la poignée, deux écureuils noirs soyeux et bondissants, des restes de brouillard fantomatiques s'attarder dans les arbres, des courgettes en fleur et des filles qui bronzent sans culotte dans les parcs du centre-ville. Et, devant la bibliothèque municipale, à vingt mètres d'une des principales ruches à deal de la ville, des jardinières où poussent des tomates. Oui, des tomates.
la preuve par l'image: un magnifique plant de courgettes;
et personne (les innocents) qui ait osé/pensé se servir, alors que les fleurs se vendent au marché CHF 7.- les dix.
Il y a quelque temps, j'ai lu un livre troublant.
Pas qu'il ait été incroyable de littérature, non. Des personnages stéréotypés, une écriture simple, agréablement lisible sans être incroyable.
L'histoire d'un ado qui disparaît et réapparaît trois ans plus tard. Sans raison, sans explication. Complètement amnésique. Complètement changé.
Au fur et à mesure du déroulement des pages, le sentiment d'étrangeté et d'incompréhension s'accroît, jusqu'au moment où le narrateur, son beau-père, se casse les dents sur l'évidence: le garçon réapparu n'est pas celui qui avait disparu.
Inspiré très largement de l'histoire de Frédéric Bourdin, imposteur en série qui usurpait les identités d'adolescents.
Un type que j'ai connu.
"L'écho du doute", Rebecca Frayn, éd. Belfond, Paris, 2012 (trad. I. Chapman)
Y'a un type.
Il me fait PEUR.
Il est grand, black, imperturbable. Et j'arrête pas de tomber sur lui, sur plusieurs continents.
La première fois, en deux mille six, au retour de mon premier voyage au Burkina Faso. Au moment de sortir de l'avion pour le changement à Tripoli (Lybie), je lui suis rentrée dedans en reculant pour laisser passer quelqu'un. J'ai cru qu'il me foudroyait de ses yeux*. Probablement qu'il me jetait juste une ou deux petites malédictions de son cru (avec ses habits traditionnels il avait bien une tête de type qui a un don chelou).
Grand (du genre très grand). Black (le regard)(et le type). Imperturbable (malgré ses habits traditionnels rigolos).
La deuxième fois, dix-huit mois plus tard, un vingt-cinq décembre, à la sortie de l'aéroport de Ouagadougou (Burkina Faso). Il venait chercher sa copine, avec qui je venais de passer trois heures au coude à coude dans l'avion. Grand (toujours en habit traditionnel). Black (vous ai-je parlé de ses dreadlocks?). Imperturbable (malgré la cora dans son dos).
La troisième fois, au Festival cinémas d'Afrique, à l'automne deux mille huit. Et encore la semaine dernière. Deux fois. Toujours aussi grand. Toujours aussi black. Toujours aussi imperturbable.
Je me demande s'il a un blog dans lequel il parle de cette fille toute petite, ridicule, qui n'arrête pas de lui rentrer dedans.
*Comme dans "foudroyer par la foudre" - mais avec les yeux. Pas "foudroyer du regard": il n'y a bien que dans les romans de gare qu'on utilise ce genre d'expression.