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Et Si Je Créais Une Blogroll?

20 juin 2021 7 20 /06 /juin /2021 14:35

   Tu vas où s'arrête la route, là où commence le lointain

RT si toi aussi parfois ton GPS patauge un peu et t'envoie valdinguer dans les champs

   Là où le vent dans les herbes boute jusqu'à demain le trop certain

Comme la perspective de la prochaine montagne à escalader, tu veux dire? Bonne idée, oui, remettons-la à demain, c'est si agréable cette légère brise sur la peau, on est pas bien sur ce petit banc à l'ombre?

   Tu vas là où le vent voleur dérobe d'un tour de main ce dont de manquer tu as peur et libère ton quotidien

Comme par exemple le bouchon de la crème solaire? Le sachet qui contient les fruits secs? Ou bien le tic-tac de l'horloge, dieu sinistre, effrayant impassible dont le doigt nous menace et nous dit "Souviens-toi!"...

   Toujours plus loin, toujours plus loin, tu vas toujours, toujours plus loin

Oui enfin, le chemin des crêtes du Jura ne fait après tout que 320 km... 

 

   Tu aimes comme on ravale sa bière parce qu'un ami s'en va demain

Euh... pas super délicate, l'analogie Q, là...

   Comme elles sont lourdes tes paupières quand tu me reviens au matin

Je vois tout à fait ce que tu veux dire. Moi aussi j'ai un peu de peine à me motiver quand le sommeil revient enfin après une nuit à se faire voltiger en son, lumière et rafales de vent toute la nuit par l'orage dans le hamac. 

   Tu aimes comme on part faire la guerre en Espagne le jour de la Toussaint

Attends, attends. Une semaine sans radio ni internet et on est en guerre? Genre, ça se passe bien la fin du monde derrière mon dos, tranquille, peinard?

   Tu aimes comme quand derrière Prévert on se réveille républicain

Ah oui, c'est vrai. On est en plein Pride Month, j'avais oublié. (ou alors c'est encore un truc mal traduit du suisse-allemand)

   Toujours plus loin, toujours plus loin, tu vas toujours, toujours plus loin

Moui, moui, tu l'as déjà dit. 

 

   Tes utopies dansent devant toi

Comme ce rêve que tu caressais ce matin d'arriver au sommet avant 10h, histoire d'éviter les heures chaudes de la journée et leurs cascades de transpiration vaines. Vigilance: si tu as la tête qui tourne, ça peut être un signe de déshydratation, reprends donc un coup de flotte. Tu as bien mis ta casquette, au fait?

   Dessus tu veux mettre le grappin

Arrête ton char, Ben Hur, on a jamais parlé de Via Ferrata!!!

   Jeu de la souris et du chat ou du chevreuil, du mulot, du renard, de la marmotte, de la vache allaitante, ...

   Qui t'entraîne toujours plus loin

Toi aussi tu commences à te demander si toutes ces montagnes pleines de cailloux ça va vraiment finir par s'arrêter un jour?

 

   Montre-moi le chemin de tes doutes Et s'il n'avait pas plutôt fallu prendre l'autre droite, au dernier embranchement? T'imagines si la buvette est fermée quand on arrive? Je me demande s'il ne serait pas plus sûr de s'arrêter pour remettre - oui encore - de la crème solaire. 

   Je meurs de tes questions sans fin On est bientôt arrivés? On est bientôt arrivés? On est bientôt arrivés? On est bientôt arrivés? On est bientôt arrivés? On est bientôt arrivés? On est bientôt arrivés? On est bientôt arrivés? On est bientôt arrivés? On est bientôt arrivés? On est bientôt arrivés? On est bientôt arrivés?  

OUI, ça lasse. 

   Je sais les réponses te coûtent Mais pas autant qu'un café au Kurhaus sur le Weissenstein 

   Quand à ta course elles mettent un frein Oui, enfin, pas autant que ce troupeau de seniors suisse-allemands qui viennent de débarquer de leur car et défilent en rangs si serrés qu'ils te barrent complètement la route depuis dix minutes. 

   Toujours plus loin, toujours plus loin, tu vas toujours, toujours plus loin

Ben non, justement tu vois, pas tant que ça présentement (voir supra)

 

   Moi j'aime ma terre et sa patience

Moi je viens du magnifique pays de Vaud, qu'on atteint après environ 212,74 km et 5 cantons, donc oui, "patience" c'est le bon mot. 

   L'odeur qu'elle laisse sur mes mains

Après quelques jours sans douche, tu vas voir qu'il n'y a pas que tes mains qui auront une odeur

   Et le miracle d'une semence qui donne un champ au début juin

Des champs remplis de vaches! <3

   A l'évidence dans tes errances

Héééééééé! T'as fini de traiter mon sens de l'orientation!?

   Marcher en se tenant la main surtout quand tu es seul-e...

   N'est qu'une encouble à ta cadence surtout dans les chemins de montagne où deux pieds c'est déjà un de trop vu la largeur...

   Toi qui pourtant toujours reviens  Bon chien! 

   Toujours plus loin, toujours plus loin, tu vas si loin, mais tu reviens.

Comme moi, avec le train de 10h53 depuis Noiraigues ce matin, tiens. 

 

 

Une magnifique chanson porteuse d'espoir, de cloques et de transpiration, en hommage à Bon Pour Ton Poil. Et à toutes les randonnées passées, présentes et à venir, parce que quand même c'est bien cool. 

 

"Toujours plus loin", Pierrot le Fou (Madame, 2008)

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 09:00

Il y a environ quatre ans - rappelle-toi - j'avais cassé mon genou et ruiné mes beaux muscles.

 

Alors depuis, je m'entraîne, je reconstruis ces muscles bouffés pas l'inactivité. Le mardi c'est renforcement musculaire, le jeudi stretching. Ne crois pas que l'un soit moins sportif que l'autre. En plus je me fais régulièrement des petits treks en forêt sur le chemin du bureau. 

 

Mais une chose que j'aimerais bien comprendre, à la fin, c'est pourquoi il faut TOUJOURS que ce soit quand j'ai des courbatures aux abdos que je dois m'étirer depuis la pointe des pieds jusqu'au bout des doigts pour rapercher les plantes de bureau assoiffées planquées tout en haut des étagères...

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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 17:00

Il est parfois de gros gros dossiers dont on n’imagine même pas voir le bout tellement ils nous submergent.

 

Avoir 30 ans en était un. Rien fait de spécial depuis cinq ans, j’avais envie un peu de marquer le coup. En faisant une grande fête avec plein de potes, un truc qui me ressemble et qui change de l’ordinaire des fêtes de [mettre un âge ici] ans. A base de bonne nourriture et de coucher tôt, donc. Et en fêtant aussi à ma manière ces 30 années de vie en postant, pendant 30 jours, une chanson qui a marqué ma ‘tite vie à moi. C’était un chouette projet que d’avoir 30 ans !

 

Des gros projets, c’est aussi parfois l’associatif. Digérer qu’un jour ça a été ma vie (je te jure, un jour j’ai [failli] la gagner !) ; qu’ensuite j’ai dû faire des choix ; et que finalement cet engagement-là n’a plus rien à faire dans mon présent. Surtout pas le soir en rentrant du sport à 20h quand tu dois encore te faire à manger, ton ménage et ton admin du mois. Alors j’ai démissionné et préparé quatre jolis classeurs pour la relève… que j’ai refilés hier soir – bon débarras !

 

Et sinon, lundi j’ai enfin reçu le dernier papier du dossier « genou ». Près de deux ans après le choc initial, j’ai presque retrouvé mes jambes de 2008 et, n’était l’opération de ce printemps qui m’empêche pour un dernier été de mettre des jupes trop courtes, je suis sur le point de boucler le cas, d’étiquetter le dossier et de l’archiver quelque part à la cave. Ou pourquoi pas carrément le jeter ?

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 10:00

L'an dernier déjà quand j'étais secrétaire intérimaire pour six semaines et que j'allais visiter mon coach sportif deux fois par semaine, je jalousais intérieurement ces branleurs de malades qui n'avaient rien d'autre à foutre de leur journée.


Je lorgnais les romans en vente à la cafétéria en crevant d'envie d'être à leur place, à nouveau vautrée dans ce luxe infini de la jouissance de son temps, encore, toujours, à l'infini.


Hier matin, 7h15 toutes démarches administratives faites, chirurgien vu, douche désinfectante prise, blouse indécente avec le dos qui s'ouvre dès que tu bouges enfilée, j'étais prête à perdre les quelques grammes de ferraille qui décoraient mon plateau tibial droit depuis dix-huit mois.


10h15, j'avais terminé le premier des deux romans emportés pour mon séjour.


10h30, plus d'une heure de retard sur le programme opératoire, on me descend à l'étage des fantômes et de l'oubli.


Cette fois je ne me suis pas endormie dans le couloir. J'ai passé par toutes les étapes, bien consciente jusqu'au dernier souffle (mais ASPIREZ madame!!). J'ai moins dormi et vu des choses plus étranges que la dernière fois.


C'est sûr que l'infirmier qui trente fois te demande ton nom et vérifie "quel côté c'est" avant de partir se boire un café ou le médecin-anesthésiste qui a l'air d'avoir 18 ans et se promène avec sa blouse stérile flottant au vent comme un superman un lendemain de la veille – c'est très très rassurant. Sauf que le surréel n'est jamais complètement atteint avant l'extraction des limbes. Quand vous vous excusez d'avoir parlé anglais pendant votre sommeil, découvrez votre genou orange et bandé jusqu'au pied inclus (il est où mon pied??). Ou qu'on en a visiblement profité pour vous passer, nue, aux UV – taches de rousseur en expansion fractale à l'appui!

 

 

 

 

Vos béquilles sont restées dans l'armoire, à l'autre bout de la chambre. Et vous êtes trop trop contente que le deuxième roman emporté pour le séjour – oui oui celui qui n'est pas encore déjà lu – soit "Jessie" de Stephen King. 

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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 17:00

Samedi matin, j’avais rendez-vous chez le coiffeur. Sauf que j’étais en retard. Et que si je ratais le train, le suivant n’était que 35 minutes plus tard - ce qui est un peu limite pour arriver en retard, même chez un coiffeur qui est toujours en retard.

Après le coiffeur, j’avais rendez-vous pour visiter ma grand-maman dont la maison de retraite est à un autre kilomètre de chez le coiffeur.

Et ensuite je devais aller manger des hamburgers avec mon amoureux.

 

La bonne nouvelle, c’est que je peux courir. Je peux courir un kilomètre, je peux courir avec des talons et je peux le faire trois fois dans la même journée. Oh, ça fait mal aux jambes, des courbatures et tout partout ! Mais pas au genou. Youpie !

 

 

 

 

 

 

La mauvaise nouvelle c’est que du temps il n’y en a plus - même pour un seul petit jogging - avant que cette jambe soit dé-bionisée et me fasse souffrir à nouveau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce matin j’ai tout emballé dans un grand sac : mes affaires de yoga, mes affaires de piscine, mes baskets et mon soutien-gorge de sport. Direction la cave. Pour au moins un mois.

En me réjouissant d’un jour prochain où je pourrai à nouveau me permettre d’être en retard un jour où je voulais mettre un pantalon un peu plus long que mes jambes.

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 17:00

Ok J-8 les enfants.

 

J-8 qui fera de moi une ex-femme bionique.

 

Le temps s’étire comme un félin gorgé de soleil ou se ralentit à la limite de l’arrêt…

 

Comme revivre les choses. Pareilles. La douche. Le gazage. Le vide. Le blanc. La douleur, bien sûr. Encore.

 

Sauf qu’en réalité c’est complètement le contraire. Des mois pour me préparer. Des médecins qui me parlent. Un bouquin ou deux à lire. Quelqu’un pour venir me chercher à la sortie.

 

 

       

Et surtout, cette fois j’aurai une culotte dans mon sac à main.

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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 17:15

Ce que j’adore spécialement dans mon job, c’est que de temps en temps c’est la fête. Oh, pas la fête folle dingue, avec les canards et les turlututu, les lampions et les confettis, mais quand même. Parce que de temps en temps un gros contrat est finalisé (cette fois-ci il m’a semblé qu’on avait vendu un vieux bateau pourri pour un bon prix ??), alors on sabre le champagne. Et du coup, vu que tout le monde est fin bourré au milieu de l’après-midi, on est obligé de partir plus tôt…

 

Enfin moi ce que j’en dis… Cette semaine, quand même, ça m’arrangeait moyen. J’avais – pour une fois – des tonnes de trucs à faire et je devais partir dans 15mn. Parce que le mardi, c’est le jour du voyage au-delà du néant. Et que pour rien au monde je n’aurais voulu être en retard.

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11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 20:00

Parfois le dimanche soir m'envahit comme une grosse boule à l'estomac. Comme la fin du temps à soi, ouverture sur un demain effrayant d'inconnues. Retour en prise directe sur les soucis de la semaine à venir. Comme une veille de rentrée des classes perpétuelle. Comme si lundi matin signait la fin de ma vie. De ma vie. De moi. La semaine entière ne m'appartient plus. Elle n'est que succession d'obligations. De préparation en cas de.

En cas de quoi? Demain n'est jamais ce qu'hier je préparais. Course perpétuelle vers un futur qui n'est jamais ce que l'on attendait. Impression de devoir se plier à ce que d'autres ont voulu pour moi. D'avoir toujours un temps de retard pour décider vraiment. De m'acculer à des choix impossibles, puisque déjà devant le fait accompli.

La course à la suite est épuisante. Toujours être à la hauteur, toujours être la meilleure. Ne jamais se tromper. Perdre du temps n'est pas une option. Calculer sans cesse des ratios d'efficience. Et décider finalement que c'est moi qui pose les règles.

Quand l'automne avale des kilomètres de forêts et de champs roussis. Quand j'ai peur qu'il fasse déjà nuit, que je rentre et qu'il pleuve. Que ce soir encore soit la fin de ma vie. Et que je n'ai même pas eu le temps de vivre tout ce qui m'attend. 
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27 août 2009 4 27 /08 /août /2009 19:00
Hé oui, cette semaine dans ma petite ville, c'était la rentrée des classes. Et, bien que je sois partie une petite semaine en vacances cette année, je n'avais pas vraiment l'impression de "faire partie du truc". Peut-être parce que je n'ai pas de collègues de bureau dont le nombre pourrait quasiment doubler pour reprendre son nombre initial? Peut-être parce que j'ai un examen important dans 10 jours pour lequel je travaille jour et nuit sans jamais avoir l'impression d'en voir vraiment le bout? Peut-être parce que je reçois des lettres de refus pour des postes pour lesquels je n'ai même pas postulé? 
Lentement pourtant je commence à imaginer un bout de tunnel. 
Aujourd'hui 10 mois que mon vélo a heurté cette voiture. Mes préoccupations ne tournent plus uniquement autour de ma jambe, je suis à nouveau une fille capable de prendre sa vie en main. Alors oui bien sûr je n'ai pas de job, mais je vois qu'il suffit que je prenne les choses à bras le corps pour qu'elles bougent. Un jour viendra, comme il est toujours venu, un coup de fil ou une simple lettre, et paf on me dira "mais vous êtes celle qu'on a toujours attendu!" Parce qu'après avoir reconstruit toute mon existence, être partie si loin et en être revenue, alors oui je sais qui je suis et ce que je vaux. Chaque mois qui passe fait de moi une personne nouvelle, plus loin de moi et pourtant toujours plus près. Et même si on n'est pas toujours responsable des choix que la vie nous impose, il ne tient jamais qu'à nous d'en faire quelque chose de bien. De les retourner inside-out comme un nouveau jour qui se lève et son horizon de possibles - même quand tout à coup on se rend compte qu'à 21h30 il fait déjà nuit et que la lente déliquescence interminable vers l'hiver est entamée. 
Alors après ces longues semaines studieuses, et même si j'aimerais très fort profiter enfin de vacances auxquelles je n'ai pourtant pas droit, je m'adapte à ce rythme de rentrée, ce rythme de recommencement, comme les petits et comme les grands. 
Je ne suis pas plus sage et je ne suis pas moins folle qu'avant. Bientôt peut-être je serai à nouveau capable de laisser mon esprit dériver comme au bon vieux temps. Et peut-être alors sera-ce aussi la rentrée du blog de mlle-cassis.
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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 19:00
Tiens! Une nouvelle expression: ce soir j'ai mal à la plaque. Parce que oui, il fallait bien payer de mes folies d'hier et même si j'ai pu abusivement faire pour la première fois des tas de trucs à genoux presque sans pleurer (oui, mais avec un tapis de camping double épaisseur ça compte?), bin il fallait bien qu'il y eût des répercussions (je précise que j'étais à mon cours de sport du mardi pour les facétieux). Il paraît qu'on peut l'enlever, mais c'est pas automatique. "Seulement si elle vous gêne". Bin tiens! La voilà la bonne excuse pour repasser sur le billard dès cet automne! (jamais deux sans trois comme on dit)
Sinon, pas grand chose de neuf. Aujourd'hui on a eu du beau et du moins beau, que voulez-vous ma bonne dame avec ce changement climatique y'a plus de saisons. Au moins on a la certitude que les fleurs poussent!
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