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Et Si Je Créais Une Blogroll?

10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 07:00
Je suis en colère. Fâchée. Non mais – nom d'une pipe, c'est pas possible! C'est vrai ça quand même à la fin, 'faudrait voir un peu pour arrêter. Non mais attends un peu. Moi je dis, je vois ça, quand même c'est le comble, on aura tout vu et les bras m'en tombent, il faudrait peut-être voir à pas pousser mémé dans les horties! 
Parce que quand même, au 21e siècle, si on a un tant soi peu de jugeotte, on apprend à se servir de la fonction recto-verso de la photocopieuse avant de balancer à ses participants un support de cours de 20'000 pages (bon d'accord, seulement 100 pages)! Parce que bon, le plan cornet Migros à bout de bras toute la journée, hein, moyen. 


La prochaine fois si vous êtes gentils je vous parlerai des choix musicaux radiophoniques dans les bistrots à 7h du matin. (mais non chus pas fâchée)
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27 août 2009 4 27 /08 /août /2009 19:00
Hé oui, cette semaine dans ma petite ville, c'était la rentrée des classes. Et, bien que je sois partie une petite semaine en vacances cette année, je n'avais pas vraiment l'impression de "faire partie du truc". Peut-être parce que je n'ai pas de collègues de bureau dont le nombre pourrait quasiment doubler pour reprendre son nombre initial? Peut-être parce que j'ai un examen important dans 10 jours pour lequel je travaille jour et nuit sans jamais avoir l'impression d'en voir vraiment le bout? Peut-être parce que je reçois des lettres de refus pour des postes pour lesquels je n'ai même pas postulé? 
Lentement pourtant je commence à imaginer un bout de tunnel. 
Aujourd'hui 10 mois que mon vélo a heurté cette voiture. Mes préoccupations ne tournent plus uniquement autour de ma jambe, je suis à nouveau une fille capable de prendre sa vie en main. Alors oui bien sûr je n'ai pas de job, mais je vois qu'il suffit que je prenne les choses à bras le corps pour qu'elles bougent. Un jour viendra, comme il est toujours venu, un coup de fil ou une simple lettre, et paf on me dira "mais vous êtes celle qu'on a toujours attendu!" Parce qu'après avoir reconstruit toute mon existence, être partie si loin et en être revenue, alors oui je sais qui je suis et ce que je vaux. Chaque mois qui passe fait de moi une personne nouvelle, plus loin de moi et pourtant toujours plus près. Et même si on n'est pas toujours responsable des choix que la vie nous impose, il ne tient jamais qu'à nous d'en faire quelque chose de bien. De les retourner inside-out comme un nouveau jour qui se lève et son horizon de possibles - même quand tout à coup on se rend compte qu'à 21h30 il fait déjà nuit et que la lente déliquescence interminable vers l'hiver est entamée. 
Alors après ces longues semaines studieuses, et même si j'aimerais très fort profiter enfin de vacances auxquelles je n'ai pourtant pas droit, je m'adapte à ce rythme de rentrée, ce rythme de recommencement, comme les petits et comme les grands. 
Je ne suis pas plus sage et je ne suis pas moins folle qu'avant. Bientôt peut-être je serai à nouveau capable de laisser mon esprit dériver comme au bon vieux temps. Et peut-être alors sera-ce aussi la rentrée du blog de mlle-cassis.
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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 14:00

Les périodes d'amnésie, de plus en plus lointaines, de plus en plus soudaines, me frappent comme au milieu de la gorge. Non que je peine à atteindre de hauts degrés d'incandescence. Mais que la vie s'écoule, pareille à elle-même, un lent ruisseau en herbe tendre, un après-midi d'été sous les drus feuillages. 

 

La ville vrombit. La ville ourdit. Et moi je flotte. 

 

A quinze mille pieds de là. 

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10 juillet 2009 5 10 /07 /juillet /2009 19:00
La mer... Ah! La mer!

La mer qu'on voit danser, la mer qu'on voit changer. La mer qu'on voit sombrer, parfois, chargée de lourds orages au large et saoûlée de langueurs océanes...

Ondule et scintille. Chante, danse, vrille.

Le sable dans les yeux, le vent dans les cheveux, Istanblue gargouille et ma gorge est bleue. Et moi aussi me noie en des liqueurs océanes.
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25 juin 2009 4 25 /06 /juin /2009 23:00

Le mois de juin, c'est bien. Un peu parce qu'il y a mon anniversaire tout au bout mais pas seulement. Aussi parce que deux jours avant moi, c'est ma grand-maman.

 

Ma grand-maman, elle est TRES vieille. 91 ans cette année tu vois. Elle est très vieille et surtout elle est. Très. Cette femme qui en a vu bien des vertes et encore plus de pas mûres a traversé presque un siècle entier et est toujours là pour nous le raconter.

 

Ma grand-mère, quand j'étais petite, était bien plus que celle chez qui on va jouer le mercredi après-midi. Et qui nous fait des sablés, et aussi des gâteaux aux noisettes, toujours un peu brûlés. Ma grand-mère quand j'étais petite, elle était CONTEUSE! Et quand elle faisait des animations à la bibliothèque et que tous les gamins la regardaient hypnotisés, éperdus d'angoisse dans les aventures de Fillon-Fillette poursuivis par la bête à sept têtes (avec leur petite chienne Courtibette qui leur courait par derrière)... eh bin moi j'étais la plus fière, parce que c'était MA grand-maman, cette fée-là (et un peu jalouse aussi parce que je n'aimais pas tellement qu'elle partage avec des inconnus ces moments enchantoires au bord de mon lit pour l'histoire du soir avant de dormir).

 

Ma grand-mère, qui a vécu une vie entière de mots, ne les retrouve aujourd'hui qu'à grand peine quand je vais venir bonjour. Elle veut toujours me faire des ronds chocolat (bravo bravo pour anniversaire) et se désole sur son sable noir affreux affreux. Je n'aurai jamais son intuition pour tresser les mots qui font rêver, mais quand j'en invente un nouveau, quelque part il est un peu pour elle.

 

Ma grand-mère. Ma grand-mère qui sentait toujours ce parfum dégueulasse, si fort quand elle nous étouffait d'amour dans ses bras. Quand elle m'écrivait des lettres sans queue ni tête en camp de ski. Il m'a fallu vingt ans et peut-être l'âge de me cuiter à mon tour pour comprendre que son amour du martini n'avait rien à voir avec un caprice de coquette.

 

Ma grand-mère.

 

Ma grand-mère est aujourd'hui plus petite que moi et se suspend aux branches du cerisier pour m'aider à cueillir. 

 

Et oui ma grand-mère je l'aime. Et en juin chaque année me rappelle qu'avant moi, juste avant, il y a cette femme tellement forte, tellement frêle, un peu magique et si merveilleuse.  
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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 16:00
A toi mon frère, mon ami, mon amour
Toi qui as soufflé ma flamme noire
Tu es mon soleil, ma nuit, mon jour
Je ne veux plus que tu perdes espoir
Je promets, je serai toujours là
Je te soutiendrai quoiqu'il arrive
Dans tes haines, tes luttes et tes combats
Car je t'aime et je veux que tu vives
Pour moi tu as éteint l'ombre de la mort
Et tu as rallumé le soleil
Tu as inversé mon décor
Et tout autour tournent les abeilles


Je n'étais rien et te voici
Un petit elfe dans la nuit
Je n'étais rien et aujourd'hui
Je te dois tout ce que je suis
Mais le temps s'est écoulé
Les jours, les mois se sont succédé
Les vents de l'orage ont tourné
Et les rôles sont inversés
Je soufflerai ta flamme noire
Et je rallumerai le soleil
A mon tour je te donnerai l'espoir
Et tout autour tournent les abeilles 

(écrit pour D*, été 1997) 
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14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 21:00
Madame c'était le mois passé
Que dans vos grands yeux embués
J'ai laissé les miens se noyer
Peut-on se défendre de vos charmes
Quand même le soleil s'y pâme
Madame

Tout près vous vous êtes approchée
Dans mon cou le froid de votre nez
Voiles larguées sur les dangers
Cachés des liqueurs océanes
Aurait-il fallu mettre en panne
Madame

De la volupté du velouté
De vos lèvres sur les miennes posées
Il ne s'est fallu que d'un pas
Pour qu'on ne glisse dans de beaux draps
Ouvrir les vannes à toutes les flammes
Madame

Par les grandes foudres attisé 
L'incendie de nos corps mêlés
En Morphée la paix a trouvé
L'un sur l'autre nous avons veillé
Comme dit le poète de charme
Madame

Madame je vous revois partir
Je revois le dernier sourire 
Vous ne vous êtes plus retournée
Oserais-je vous l'avouer
J'aurais voulu vous voir pleurer
Madame

Seul et malgré tellement de femmes
Délaissées pour la liberté
Je quitte le prénom d'infâme
Pour devenir premier profane
Sur les chemins du vague à l'âme
Madame

Je suis hagard mais je m'égare
Dans des envies de conjuguer
Le beau désordre du verbe aimer
Je viens vers vous au pas du fou
Vous supplier d'être ma femme
Madame

Epousez-moi je vous en prie
Non oubliez ça je me renie
Je vous revois sur mes genoux
Je sais j'ai bu mais pas beaucoup
Pas beaucoup plus qu'une larme
Pas beaucoup plus qu'une larme
Madame 

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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 11:00
Ce matin, dans l'antre de la consommation qui te file le double en points cumulus si c'est un jeudi (c'était un samedi): flashmob! Des vendeuses accortes aux tagettes à pelle mieux mieux, je me retrouve comme tous avec mon végétal dans le caddie. 

Chacun se jauge, se hume, s'étonne de l'autre qui est comme moi, l'air vaguement con avec son soleil entre les doigts. 

Ma petite fleur trouvera sa place sur un bord de fenêtre, nouvelle orange sanguine pour illuminer le couchant d'un lieu où je m'abyme depuis longtemps déjà.
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11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 20:00
Parce que je ne peux pas décemment utiliser deux fois de suite le même titre de post, je ne parlerai pas de notre rencontre. Un lundi de décembre et aujourd'hui pour la dernière fois. Espoir, désespoir, les souffrances du corps guérissent décidemment plus vite que les douleurs du coeur. L'orange sanguine éclaire toujours le bleu de l'océan. La stérilité a pour un temps cédé le pas au foisonnement. J'ai beau croire que j'effective plus et que j'affective moins. Ce soir je suis orpheline de toi.
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1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 23:59

Il est des rencontres parfois. Pas forcément celles qu'on attendait ou celles qu'on avait cherchées, mais celles qui sont là. Et qui remettent les choses en place (la vie est un puzzle géant où l'on passe son temps à chercher comment en combiner les pièces pour en faire un assemblage cohérent).

Ce soir D* avait apporté avec elle une pièce oubliée, et qui éclaire aujourd'hui une partie du pourquoi.

Quatorze ou quinze ans peut-être qu'on ne s'était vues, elle ne se rappelait même pas de moi. Fantôme d'une époque où nous n'étions rien. Parce que nous étions des filles. Que nous n'avions pas le niveau. Nous n'étions pas destinées à combattre, et pourtant c'est précisément ce que nous voulions faire. Et dans la même catégorie encore!

 

La première fois que je suis venue le prof a même rigolé parce que je ne savais pas qu'il fallait être au moins ceinture orange. Et pourtant je suis restée. Je l'ai fait. Je les ai tous faits. Sans me plaindre. En prenant sur moi. Beaucoup, c'est vrai. Et si je ne sais toujours pas par quel moyen miraculeux je suis rentrée chez moi ce soir-là, je suis revenue quand même la semaine suivante. Et puis la suivante. Et la suivante encore.

Je n'étais rien et je voulais exister, être quelqu'un dans cet univers qui niait ma pertinence. Etre reconnue comme celle qui en avait (et ce d'autant plus que je n'en avais pas). Et cet épisode a gravé mon caractère pour toujours.

Des métaphores guerrières qui expriment notre rage de vaincre les préjugés et la discrimination, notre violence à plier, malléer, faire entrer notre volonté dans les cadres d'un univers qui ne se comprend qu'en lui-même. Combattre. Ecraser. Attaquer. Mourir. Nier la peur et la souffrance. Et revenir à l'entraînement suivant avec deux fois plus de détermination.

Je ne t'en veux pas, D*, de ne pas t'être souvenue de moi. Moi non plus je ne me rappelais pas. Mais ce pragmatisme et cette rage, je sais maintenant qu'ils existent. Et je sais d'où je les tiens.  
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